Découverte du Festival de Cannes en 2002, 24 Hour Party People, réalisé par le Britannique Michael Winterbottom, est une fresque musicale dont la plus grande qualité est de ne jamais se prendre au sérieux.
Ce faux documentaire retrace l’épopée des courants punk, dance et techno, de la fin des années 70 au début des années 90, à Manchester, vue à travers les yeux de Tony Wilson, propriétaire de l’étiquette Factory Records et producteur auprès de groupes aussi mythiques que Joy Division. Il reflète avant tout l’état d’esprit d’une génération, perdue entre dandysme philosophique et anarchisme.
Michael Winterbottom mélange le numérique au 35 mm et intègre à son film des dessins, comme l’a déjà fait Monty Python, des archives de concert ou des infographies psychédéliques, s’amusant à faire exploser les conventions du faux documentaire grâce à une réalisation nerveuse et rythmée. Tout est drôle et irrévérencieux dans ce 24 Hour Party People qui explore avec finesse, mais non sans longueurs, les dédales d’un univers utopique qui rejetait l’argent, mais qui s’est perdu à cause de lui. Bref, c’est brouillon comme du punk, dynamique comme de la techno, terriblement politiquement incorrect (la scène où des pigeons sont assassinés sur “La Chevauchée des Walkyries” est un morceau d’anthologie) et, surtout, drôle comme un film anglais ! - Helen Faradji
- "Magnifique! Fabuleux... Un film qui vaut le déplacement ne serait-ce que pour l'interprétation de M. Wilson par M.Coogan."
- Elvis Mitchell, The New York Times-